Oh, un article du dimanche soir à l’arrache pour ne pas laisser le site en plan une semaine : ça faisait longtemps…
J’inaugure aujourd’hui un format d’articles courts pour parler des pratiques ludiques en mode coup de tête (voire coup de gueule) sans réflexion ou analyse approfondie, juste pour lancer le débat. Ce soir Chez Régis, je vais parler de murder / soirée enquête / huis-clos / votre dénomination préférée pour des jeux de rôles grandeur nature (affectueusement appelé GN par ses adeptes) petits formats :
Mais au fait, j’aime quoi en murder ?
Quelque chose me dit que ça ne va pas être de la tarte de faire le tour de tout ce qui me plaît dans ce format. Pour faire court, les soirées enquête sont un condensé d’immersion, de réflexion et de jeu d’acteur pour un maximum d’effet, comme le petit expresso bien serré qui vous colle la claque dont vous avez besoin après un repas trop plantureux. Et comme pour le café, il y a tellement de variétés qu’il serait étonnant que vous ne trouviez pas votre bonheur.
Petits exemples histoire d’illustrer le propos. Dans Dieu est Mort (ma première murder en tant que joueur et organisateur, et ça date pas d’hier…), l’enquête tient une place très importante dans l’intrigue et le système de jeu va dans ce sens, avec points d’action, objectifs de jeu bien définis et gros mystère à résoudre : on est clairement là pour se racler la soupière et le jeu est rythmé par les entrevues avec l’organisateur. Ceux qui jouent la gagne peuvent s’y retrouver sans mal, surtout que les personnages sont archi caricaturaux.
Pour une Véritable Histoire de Moldus, on change de registre : certes il y a un mystère à résoudre et on joue pas mal l’enquête mais l’univers de jeu est celui d’Harry Potter, avec intervention de personnages de la saga, sort à déclamer et tutti quanti. On est là pour jouer au sorcier sans l’ombre d’un doute et seuls les joueurs qui connaissent bien l’œuvre peuvent profiter pleinement de la murder tant les références (ou les occasions d’en placer une petite de son choix, le passe-temps préféré des fans de culture populaire) sont nombreuses.
Et puis il y a les huis-clos dans l’esprit de Rock’n roll murder ! où l’on encourage surtout les joueurs à parler entre eux et à incarner leurs personnages, qui soit dit en passant sont rédigés de telle sorte qu’on puisse se les approprier facilement. On pose le cadre, on caractérise les protagonistes grossièrement et on laisse les gens s’amuser à faire de jolies scènes. Pas ou peu de règles, intrigue facilement éclaircie, timing adaptable : tous les ingrédients pour de l’improvisation sans entrave sont réunies, les comédiens en herbe apprécieront.
Et moi dans tout ça (oui on parle de moi dans ces chroniques, j’assume totalement) ? On ne va pas se mentir : même si j’aime varier les plaisirs, j’ai une grosse préférence pour la troisième catégorie. Me mettre en scène, jouer (enfin essayer de jouer) une large palette d’émotion et papoter avec les autres participants, c’est mon kiff et ma manière de jouer quel que soit le jeu grandeur nature, même si l’intrigue me passe bien souvent au dessus de la tête. Pas besoin de chercher plus loin pourquoi je préfère le huis-clos au GN grand format.
Pour découvrir le monde merveilleux des murder party, je ne saurais que trop vous conseiller la lecture du site l’Univers du Huis Clos (enfin sauf la section Scénariothèque si vous ne comptez pas organiser).