Même si « Y a pas que la vraie vie dans la vie ! » , Nolife a été rattrapée par des problèmes bien terre-à-terre…
C’est un monument de ma culture geek qui s’effondre : la chaîne Nolife cessera d’émettre ce dimanche 8 avril 2018 après une dernière émission spéciale. Fondée en 2007 par Sébastien Ruchet et Alex Pilot, Nolife avait pour objectif d’offrir aux passionnés de culture japonaise et de jeux vidéo une chaîne qui leur ressemble. Ils sont restés fidèles au poste onze années durant, contre vents et marées et en toute intégrité, pour célébrer avec les téléspectateurs leurs passions communes.
Nolife est disponible uniquement sur l’ADSL et (depuis 2014) sur le câble, ce qui la condamnait dès le démarrage à n’être qu’une niche dans le paysage audiovisuel. Sa santé financière n’a donc jamais été florissante et malgré la fidélité de ses spectateurs, ni les abonnements au service de VOD associé (Nolife Online, remplacé par Noco) ni les partenariats ponctuels (Ankama) n’ont réussi à compenser le manque chronique de revenus publicitaires.
Même si Nolife n’a jamais eu le rayonnement qu’elle méritait, elle a tout de même vu défiler dans ses rangs des personnalités ou des projets dont la notoriété a largement dépassé le cadre de la chaîne. Outre l’indéboulonnable Marcus, incontournable dès qu’on parle culture geek, la chaîne a lancé un certain Monsieur Poulpe (désormais présentateur sur Canal+) ou bien la web-série Noob (avec ses financements participatifs records).
Sur une note plus personnelle, Nolife m’a apporté sur un plateau de la J-Music, 101 %, La Minute du Geek, le Hard Corner, Karaté Boy, Hidden Palace, Tokyo Café, Retro & Magic, Nerdz, Oscillations, 1d6 (troisième émission avec Julien Pirou, ça va finir par se voir que je kiffe ce gars…), Hall of Shame, J’irai loler sur vos tombes (zut, troisième programme avec M. Poulpe et Davy Mourier, ça risque de se voir aussi), Chaud Time…
Même s’il me faut admettre que je ne regardais plus Nolife qu’épisodiquement, la nouvelle de sa disparition dimanche dernier (alors que De Cape fêtait avec bonheur ses 10 ans) m’a mis un sacré coup au moral. Il n’y aura plus désormais de fier représentant de la culture geek sur le petit écran (qu’on ne me parle pas de Game One, je risque de me fâcher tout rouge) et je doute de retrouver un jour un digne successeur, aussi passionné, indépendant et sincère…