Osez jouer !

Les Toiles en Retard 01

Non seulement il n’y a pas eu d’article la semaine dernière mais le suivant est livré à la découpe : j’ai honte…

De Cape et de Dés étant fermée durant les vacances scolaires, c’est l’occasion pour la rédaction de se diversifier tout en goûtant un repos bien mérité. Dont acte : j’ai profité de ces quinze jours pour me faire une petite cure de pop-corn dans les salles obscures. Petit avertissement toutefois, je ne suis pas un cinéphile érudit mais un consommateur de films de genre à grosse tendance bourrinos ? Vous êtes prévenus, c’est brut de décoffrage et salement subjectif…

Dragons 3 : le Monde Caché

Commençons par Dragons 3, qui a été l’occasion pour les vaillants spadassins de l’association de se retrouver en dehors des murs de Courteline. J’ai une tendresse particulière pour cette saga, l’une des rares production Dreamworks qui trouve grâce à mes yeux (avec Chicken Run, le Mystère du lapin-garou et les Cinq Légendes), et j’attendais avec impatience ce dernier opus des aventures de Krokmou et Harold.

Dans mon enthousiasme, j’en ai profité pour revoir les deux premiers films… ce qui explique très certainement ma déception en sortant de la salle. A l’heure actuelle (un mois après mon unique visionnage), Dragons 3 me semble le plus faible de la franchise. Certes il est techniquement plus abouti mais il est plus faible thématiquement et narrativement que ses prédécesseurs, ce qui amoindri considérablement son impact.

L’écriture des personnages était la force de Dragons, avec cette relation naissante entre deux orphelins amoindris qui finissent par surmonter tous les obstacles avec courage et ingéniosité. Le deuxième film était l’épisode du doute et de l’acceptation (vous savez, de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités), un cliché terriblement efficace s’il est bien écrit et mis en scène. L’évolution était nette et cohérente.

Dragons 3 ne se montre clairement pas à la hauteur, en nous resservant le même schéma que le 2, en totale contradiction avec la fin de celui-ci : Harold est retombé dans le doute qu’il avait surmonté, il assume difficilement le rôle de chef qu’il avait fini par accepter et est contesté dans sa légitimité par ceux qui le célébraient auparavant. Un véritable retour en arrière, visuellement souligné par des flashbacks de Stoïk à l’utilité scénaristique douteuse.

Ce manque d’originalité et d’ambition dans le traitement des personnages se retrouve dans tous les aspects du films. Durant toute la séance, j’ai eu l’étrange impression d’assister à un mélange maladroit de tout ce que j’aime dans Dragons mais sans audace ou générosité. Aucune scène, aucune musique, aucun enjeu ne ressort jamais et l’ensemble tient mal la comparaison avec le reste de la saga : la découverte du fameux monde caché n’atteint jamais la beauté esthétique et émotionnelle du refuge des dragons dans le deuxième film.

Gris et triste, comme moi à la sortie de la projection…

A suivre, Alita : Battle Angel …

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