Amis du Kubenbois bonjour, laissez moi vous présenter mon dernier chouchou de la gestion, un jeu tellement bien que je n’ai même pas hurlé à l’hérésie face à la présence … de dés !
Je suis un grand fan de Uwe Rosenberg depuis mes premières parties de Agricola. Tous ses jeux ont eu sur moi le même effet. Une frustration prégnante même en cas de victoire et l’envie de refaire une partie, là, tout de suite.
Seulement quand on aime Rosemberg, on s’attend tout de suite à des thèmse qui sentent la tourbe ou le poisson (Big up à Le Havre avec son thème super sexy). Mais arriva, A la Gloire d’Odin, avec un thème super, des dessins tout choupi et une mécanique peaufinée aux petits oignons.
Dans à la Gloire d’Odin, nous incarnons des chefs vikings qui vont devoir accumuler richesse et gloire pour devenir le plus renommé. Pour cela, il existe plusieurs possibilités : La chasse au loup et la pêche à la baleine, l’élevage de mouton et de bœufs, le pillage, le commerce, l’artisanat, l’exploration des contrées lointaines, la construction de maisons longues et d’entrepôts et enfin, l’émigration. Ici comme dans tout Rosenberg, le monomaniaque ne réussira pas, il faudra faire un peu de tout pour espérer engranger suffisamment de matériel pour recouvrir les cases de votre trésor afin de ne pas perdre de points. (on commence la partie à -91 points, accrochez vous à vos casques à cornes).
Le jeu va donc utiliser un système de placement d’ouvrier (sur les 64 actions disponibles du plateau de jeu) pour effectuer des actions, certaines action coûterons, un, deux, trois, voir quatre vikings, les choix deviendrons vite cornéliens. Ensuite, il faudra placer les ressources obtenues pour recouvrir notre plateau de jeu, recouvrir les revenus pour les augmenter et entourer les tuiles bonus, autant sur le plateau de base, c’est plutôt facile; autant sur les colonies, çà peut devenir casse-tête !
Viens enfin une mécanique commune à bien des Rosenberg et qui a fait frémir plus d’un joueur de Agricola : Le Banquet ! Car vos Vikings mangent et ils mangent équilibré ! Rassurez vous, bien qu’il vous faudra dépenser quelques actions dans l’optique de satisfaire vos buveurs d’hydromel, globalement çà se fait presque tout seul.
Au sujet de l’aléatoire
Il y a deux mécanismes d’aléatoire dans « A la Gloire d’Odin » : Les métiers et les dés pour le pillage/chasse/pêche.
Pour les métiers, ils ont finalement assez peu d’influence, en tout cas bien moins que les « Savoir Faire » de Agricola. On les voit souvent plus comme des « petits bonus » qui peuvent éventuellement orienter votre jeu mais rien de bien ultime.
Viennent ensuite les dés, éléments honnis des jeux de gestion. En premier lieu, il faut noter qu’il y a deux relances possibles sur chaque jet de dé, ce qui lisse déjà un peu l’aléatoire. En cas d’échec de votre quête, vous récupérez quand même des ressources et parfois même des Vikings/Ouvriers, en bref on y est pas forcément complètement perdant. Pour que vous compreniez bien, il m’est arrivé de partir à la pêche à la baleine en me posant la question si il était plus intéressant pour moi de réussir ma pèche ou de rater pour récupérer mes ouvriers.
Des points négatifs ?
Évidemment, le jeu n’est pas exempte de défauts. Pour commencer, son prix : 100 € c’est beaucoup (surtout quand on sait qu’à l’étranger il est 30 à 40 % moins cher) et malgré l’abondance de matériel de bonne qualité, une excellente re-jouabilité, si vous n’êtes pas déjà un fan de Rosemberg autant dire que cet argument suffira à vous repousser et je vous comprends. Ensuite il n’est que pour 4 joueurs, et c’est dommage, 5 çà aurait été bien ; après, le jeu est intéressant quel que soit le nombre de joueurs (de 1 à 4). Et pour être tatillon, je dirais que le thermoformé fourni pour ranger les ressources me semble un peu fragile.
Par le même auteur :
Si vous avez testé « A la gloire d’Odin » mais que vous n’avez pas forcément envie de craquer votre PEL, je ne que que vous suggérer les autres jeu de l’auteur : « Agricola », « La Route du Verre », « Ora et Labora », (« Terres d’Arle » et « Patchwork » pour vos soirée plateau en amoureux), « Le Havre » est bien aussi mais n’étant plus édité, il est trouvable sur le net à des prix … aléatoires.
Sur ce, je vous laisse, je retourne piller l’Angleterre et m’installer en Terre Neuve.